Retour à Beaufeuillage où les jeunes slameuses ont profité des quelques jours entre la 2ème et la 3ème séances pour réfléchir un peu à leurs textes.
Certaines sont penchées sur leurs feuilles et grattent le papier, d’autres mettent déjà en voix leurs mots, quand d’autres encore sont en phase de recherche (eh oui ! l’idée met parfois un peu de temps à venir).
Un des groupes ayant terminé l’écriture prend un peu d’avance et commence la séance de virelangues et autres exercices d’articulation. A la fin des deux heures, presque tous les groupes ont terminé leur texte. Il reste encore la séance du lendemain pour peaufiner le travail et régler les derniers détails.
Puis, rencontre et séance unique d’écriture avec les jeunes de la MLDS. Il s’agit d’un groupe mixte de jeunes mineurs isolés et de décrocheurs scolaires. Pour ce groupe-là, les clichés sur les policiers sont les suivants : ils sont chiants, orgueilleux, méfiants, se croient au-dessus des lois, prennent les gens de haut, donnent des ordres, déforment la vérité et se prennent pour les rois du monde ! Rien que ça ! Ils les imaginent dans une posture particulière : les mains dans la ceinture. Ils s’accordent tout de même pour dire qu’en cas de besoin, ils sont là. Lors de cette séance nous aurons appris qu’en bambara, la police peut être appelée « la crou ».